Le processus de distribution des vêtements est très réfléchi par les marques mais peu connu des consommateurs. Il en découle une distribution et une consommation des vêtements effrénées et totalement dictées par la fast-fashion.
Une distribution et une consommation dictées par la fast-fashion
Les vêtements qui se trouvent dans votre armoire ont fait un long voyage. Ils ont, également, été l’objet de grandes réflexions pour leur présentation et leurs modalités de vente. L’objectif recherché par les marques conventionnelles est de vendre des volumes toujours plus importants à des coûts les plus bas.
Le transport du vêtement
Un vêtement est, tout d’abord, confectionné (Lire l’article « L’étape méconnue de la transformation de la matière première en tissus »). Il est, ensuite, transporté jusqu’au lieu de consommation.
La nature et le type de transport dépendent du lieu de production. Le transport routier est privilégié pour les vêtements confectionnés en Europe. Les transports maritimes et aériens sont eux davantage utilisés lorsque les lieux de production sont plus éloignés.
Le transport a bien évidemment des incidences sur l’environnement. Cependant il ne participe pas, majoritairement, à l’empreinte carbone du secteur du textile. En effet, les entreprises ont tendance à délaisser le transport aérien au profit des transports maritimes et routiers. Ces derniers sont moins polluants et souvent moins chers. De plus, les entreprises peuvent plus facilement optimiser les espaces dans les conteneurs maritimes que dans conteneurs aériens.
On note une véritable volonté de la part des marques de faire des économies d’échelle au niveau du transport. Et de fait, réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.Ce constat positif est toutefois à nuancer car les marques renouvellent leurs collections à un rythme effréné. (Lire l’article « Des collections confectionnées à un rythme effréné »). Elles doivent donc utiliser davantage de transports pour pouvoir distribuer leurs vêtements. La fast et l’ultra fashion doivent cesser de produire autant. Si non, la Commission européenne prévoit une hausse jusqu’à 250% des émissions de gaz à effet de serre.

La présentation d’un vêtement pour une distribution optimale
La présentation d’un vêtement dans un magasin (autrement appelée « merchandising ») est murement réfléchie. L’objectif recherché et poursuivi est de maximiser les ventes ou les marges. Les entreprises mettent en avant les produits qu’elles désirent vendre en priorité. Nos choix en tant que consommateur sont largement orientés.
Les entreprises de la fast-fashion changent constamment leurs collections afin de créer un besoin constant de consommation.

Cette recherche de la quantité au profit de la qualité a des conséquences sociales et environnementales. L’achat d’un vêtement conventionnel est polluant de la culture de la matière première au transport. De plus, sa moindre qualité aura des conséquences sur sa durabilité.
Les soldes répétées pour une consommation effrénée
Les soldes sont les ventes accompagnées d’une réduction de prix. Elles sont très alléchantes pour le consommateur.
Nous sommes souvent persuadés de la bonne affaire qui se cache derrière cette pratique. Toutefois, payer un vêtement 70% moins cher que son prix initial signifie :
- D’une part, que le prix de départ n’est pas juste et ;
- D’autre part, que la qualité du produit n’est pas bonne ;

Il convient de s’interroger sur l’opportunité des soldes trop importantes et des conséquences qui peuvent se cacher derrière ces dernières ? Permettent-t-elles de rémunérer tous les intermédiaires au juste prix ? Cette distribution et cette consommation effrénées des vêtements sont-elles cohérentes avec un produit de qualité ?
La mode durable a répondu « non » à ses questions. Elle a décidé d’agir en proposant un modèle de consommation plus juste et respectueux.
La mode éthique a pour objectif d’éviter les distributions et consommations effrénées des vêtements
Ces dernières décennies, la mode éthique (Lire l’article sur la mode éthique) s’est développée et a pris conscience de l’impact lié à la distribution d’un vêtement. Elle a voulu répondre à sa façon en distribuant ses pièces différemment.
Tout d’abord, certaines marques éthiques produisent en Europe et utilisent par conséquent le transport routier qui est le moins polluant. Les marques produisant ailleurs ne renouvellent pas sans cesse leurs collections et proposent a contrario des pièces intemporelles et durables. Ainsi, l’utilisation du transport maritime est très faible et l’impact en termes d’émission de CO2 l’est également.
Ensuite, les collections intemporelles et durables sont au cœur des préoccupations des marques éthiques. Par conséquent, elles ne proposent pas de nouvelles pièces toutes les semaines et privilégient la qualité plutôt que la quantité.
De plus, les soldes effectuées par les marques éthiques sont justes. Elles n’empêchent pas de rémunérer tous les intermédiaires liés à la confection du vêtement.
Enfin, vous pouvez également opter pour un mode de consommation éthique et responsable en privilégiant la location. Vous utilisez les habits le temps voulu puis vous les renvoyez afin qu’une autre famille en profite. Cela vous permettra d’accéder à des pièces de meilleure qualité et d’éviter l’utilisation de nouvelles ressources.
En définitive, avec des vêtements éthiques et un mode de consommation responsable, vous pouvez consommer moins mais mieux 🙂 Et ainsi fuir les distributions et consommations effrénées de vêtements imposées par la fast-fashion.
Consommer moins mais mieux a un véritable sens pour Pirouette & Salopette. La location de nos mallettes composées de vêtements éthiques neufs ou déjà aimés permet d’habiller bébé à prix tout doux. La location est un mode de consommation à la fois économique et écologique !
A très vite,
Pirouette & Salopette.